

Quoi de neuf dans le futur?
Cette semaine un programme de quoi de neuf dans le futur consacré uniquement à la mémoire. Non, pas à la votre ou à la mienne, seulement à celle de nos machines.
- La RAM sans transistors
- Les disque durs de velours
- Les disque durs laser
La RAM sans transistors
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Comment ???
Un composant informatique sans transistors?
Impensable?!
Non, car voici MEMS, la mémoire vive sans transistors!
Mais comment arriver à produire ce genre d'élément sans utiliser de transistors?
Tout simplement avec l'aide de la micromécanique. Une équipe coréenne a en effet fait la démonstration d'une mémoire non volatile (qui ne s'efface pas en l'absence d'alimentation électrique) utilisant non pas des transistors mais de microscopiques interrupteurs mécaniques. D'un fonctionnement relativement semblable à celui de la D-RAM dans laquelle un transistor commande la charge ou la décharge d'un condensateur, qui constitue l'élément "mémoire", cette MEMS utilise un interrupteur "micromécanique" en lieu et place du transistor.
Reste encore à préciser que le système est loin de rivaliser en performances avec la technologie actuelle à transistors. En effet, la fréquence maximale atteinte par le prototype est de 300kHz, ce qui est vraiment faible comparé aux mémoires disponibles actuellement. Jouent également en la défaveur du système sa grande taille physique, la tension nécessaire pour l'activer, qui est de 24V et la non-volatibilité qui est un peu limitée (environ 280 heures) si on la compare à celle (quasiment infinie) de la mémoire Flash.
N'empêche que ceci n'arrête pas l'équipe de développement qui dit pouvoir augmenter considérablement la fréquence de fonctionnement, à 1Ghz, plus proche de ce que l'on connaît actuellement dans le domaine de la RAM.
Bien que pas forcément encore très intéressante dans le domaine, la voie à le mérite d'être explorée.
G sert de commande entre S et le condensateur (Capacitor)
crédit: KAIST
Les disques durs de velours
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Ah, je vous vois déjà venir... non, pas question ici d'utiliser du velours pour isoler le disque dur...
Le velours utilisé ici est un "nano-velours" qui devrait permettre à la capacité de nos disques durs d'enfler encore un peu.
L'idée de base d'un disque dur est de magnétiser des zones dans un sens ou dans l'autre pour indiquer 0 ou 1. Pour augmenter la capacité, deux solutions qui passent forcément par l'augmentation de la quantité de ces zones. On peu en effet augmenter l'espace disponible en accumulant les plateaux, ce qui peut commencer à poser des problèmes d'ordre mécanique. La seconde solution est évidemment de diminuer l'espace occupé par chaque bit d'information. Un grand pas à été franchi dans ce sens avec le Perpandicular Recording qui stocke les informations à la verticale plutôt qu'à l'horizontale, et un second grand pas, plus indirecte cependant, viens d'être franchi.
Une équipe de chercheurs de l'université Brown (Rhode Island) on réussi à mettre au point une méthode de production permettant de créer des minuscules bâtonnets faits d'un alliage de fer et de platine ayant, et c'est là que se trouve la vraie innovation, ayant donc une longueur régulière, comprise entre 20 et 200 nm (nanomètres, x10^-9 mètres) selon la composition choisie.
Ceci est une réelle avancée, d'autant plus que l'alliage obtenu est magnétisable, et devrait permettre de réduire la taille des éléments magnétisables des disques durs au niveau du nanomètre, ce qui est une avancée considérable.
Pour terminer, rapport avec le velours. En effet, un plateau de disque dur utilisant cette technologie serai vu au microscope un peu comme une étoffe de velours.
Les disques durs laser
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Après le "velours" donc, place au laser dans nos disques durs.
L'idée de base ici est plus d'augmenter les débits que la capacité à proprement parler.
L'utilisation d'un laser en lieu et place de l'actuelle tête mécanique permettrait donc, après modification de la structure du plateau pour les rendre polarisable au laser, d'inscrire des informations à une vitesse pas moins de 100 fois supérieure à celle permise par nos disques durs actuels.
Mais tout n'est pas rose au pays des lasers. La taille du rayon laser pose encore problème, puisque la section de 5 microns (micromètres x10^-6 mètres) obtenue actuellement augmente considérablement la zone polarisée en comparaison avec les têtes mécaniques actuelles. La miniaturisation de l'émetteur laser peut aussi poser problème, puisque les appareils actuels n'entrent pas vraiment dans un boîtier de disque dur actuel.
Selon l'équipe hollandaise en charge du développement du projet, un prototype sera présentable dans une petite dizaine d'années, soit une éternité dans notre monde technologique.
Alors, bientôt le choix entre un disque gros, de faible capacité et performant ou un disque petit, de grande capacité mais plus lent? À moins que ce ne soit la mémoire mécanique qui emporte les faveurs du public?
Comme disait l'ami Jules: alea jacta est (le sort en est jeté)
Corrigé! Merci, mon latin n'est pas mauvais, il est inexistant... Ben oui, les cours de latin ne sont pas courants en électronique... Dommage O:-) ;)