

Inside Apple : bienvenue au MI6 de James Bond
Un ancien directeur marketing de la Pomme, John Martellaro, a confié à The Mac Observer quelques détails sur la façon dont Apple gère ce qu'il appelle des « fuites contrôlées ».
On sait à quel niveau de confidentialité la société de Cupertino tient ses produits non encore dévoilés, afin de produire à la fois un engouement particulier qui se double d'un sentiment de surprise totale lors du lancement. Dans ces conditions, il est évident tous les "bruits" qui peuvent courir sur le web ne le font que parce que Steve Jobs le veut bien.
Au départ, le principe est simple : il suffit de contacter une personne de confiance dans une des principales sociétés de média et de placer certaines informations spécifiquement choisies au détour d'une phrase, tout en suggérant que ce serait « bien » de publier ça. Mais la conversation ne se fait que par téléphone, jamais par email. De cette façon, s'il y a quoi que ce soit à redire des informations ayant transpiré, il n'y a pas de trace écrite et donc aucun moyen concret (et légal) d'incriminer l'une ou l'autre partie. De plus, le coup de fil se fait le soir, après la fermeture de la Bourse, afin que personne ne puisse être accusé de vouloir manipuler Wall Street.
John Martellano a émis une série d'hypothèses sur les raisons des fuites à propos de la Tablette :
- pour attiser la curiosité et l'enthousiasme d'un partenaire récalcitrant
- pour lancer l'idée d'un prix de 1000$ et jauger la réaction du public
- pour faire paniquer ou troubler un concurrent à propos duquel Apple avait quelques connaissances
- pour exciter les attentes des spécialistes et analystes afin d'être sûr d'avoir le bon nombre et la bonne sorte de personnes venant au Special Event apparemment prévu pour le 27 janvier (Apple a une sainte horreur des sièges vides lors de ses événements)
Mais qu'on ne se méprenne pas : Apple reste au contrôle de A à Z sur ce qui se dit et quand. La Pomme a toujours jalousement gardé ses produits sous un voile de confidentialité absolue et ce depuis le premier Macintosh en 1984.
Un employé a déclaré que les employés travaillant sur des projets secrets chez Apple doivent « passer par une succession de portes de sécurité en glissant leur badge un nombre incalculable de fois dans les fentes des lecteurs, et enfin taper un code numérique pour entrer dans leur bureau. » Une fois à l'intérieur, ils sont souvent surveillés par caméra pendant leur travail. Ceux qui œuvrent sur les projets les plus sensibles ont la consigne de « couvrir les appareils de voiles noirs pendant qu'ils travaillent dessus, et d'allumer une lampe rouge d'avertissement lorsqu'ils doivent les découvrir, afin que tout le monde sache qu'il faut être ultra-prudent. »
Là où ça fait presque peur, c'est qu'il existe une Equipe de Loyauté Internationale. Surnommée la "Gestapo d'Apple", un certain employé que nous appellerons Tom nous explique qu'il s'agit d'un « groupe de taupes disséminées à travers toute la planète, dans les bureaux et les magasins, et qui font leur rapport directement à Jobs et à Oppenheimer. »
En fait, Apple prend les fuites très au sérieux. Si une fuite est suspectée, il existe un protocole spécifique qui consiste en la confiscation de tous les téléphones portables ainsi que le déni formel de toute communication non contrôlée. Le fautif est invité à participer activement à cette entreprise, ou, en cas de refus de sa part, à partir définitivement.
L'histoire se termine par une allusion à la publicité Apple "1984" qui fait elle-même allusion au livre de George Orwell : « Je me demande si les "forces spéciales" ont jamais poursuivi un employé sur le campus d'Infinite Loop, en uniforme complet. Je ne serais pas surpris. »
Une fuite contrôlée qui parle de fuites contrôlées, c'est quand même pas mal!! XD Bon, pour ce qui est de la 2è partie de l'histoire, faut se rappeler que les travailleurs ont des droits, hein! C'est pas comme si le patron pouvait faire tout comme il voulait!! ;)