Le protocole Bittorrent, utilisé par des logiciels comme Azureus ou Tomato torrent sur notre plateforme, est l'un des moyens d'échange de fichiers les plus utilisé sur la toile actuellement. Les échanges représentent parfois près de 80 % de la bande passante des FAI asiatiques.

Or, ce pourcentage inquiète les fournisseurs d'accès à internet. Les limites que peuvent supporter leurs serveurs sont parfois atteintes, ce qui peut provoquer un ralentissement global chez les clients d'un FAI touché. Ces derniers ont bien essayé, dans certains pays, de brider, ou même tout simplement de couper les connexions au réseau Bittorrent de leurs clients.

Mais comme dans tous les jeux du chat et de la souris, les éditeurs des logiciels utilisant ce protocole ont trouvé une parade : des softs comme Azureus permettent tout simplement de crypter les connexions, permettant ainsi de masquer l'utilisateur, mais également les données échangées. Le filtrage exercé par les FAI devient alors inutile.

Mais la donne pourrait bien prochainement changé avec la venue de nouvelles machines sur le marché. La société NetEnforcer a en effet annoncé avoir mis au point une nouvelle génération de routeurs permettant de passer outre le cryptage appliqué par les logiciels Bittorrent. Il deviendrait alors à nouveau possible aux FAI de bloquer l'accessibilité du protocole Bittorrent à leurs clients.

Mais cette pratique soulève un débat qui risque d'être houleux : les fournisseurs d'accès à internet ont-ils le droit de bloquer certaines connexions, jugées arbitrairement non conformes par eux-mêmes ? Les consommateurs pencheront vers le non, et les majors vers le oui, évidemment.

À l'heure actuelle, ce bridage ne semble pas avoir lieu en France, excepté chez le fournisseur Free, qui semble fortement limité l'accès aux NewsGroup de ses abonnés non-déroupés.