

Le gouvernement veut attaquer Apple et Google en justice
Bruno Le Maire a annoncé le 14 mars au micro de RTL que la France lancerait bientôt une procédure contre Apple et Google devant le tribunal de commerce de Paris. Il les accuse de profiter de leur position de leader du marché pour imposer leur monopole et écraser les concurrents.
Les petits développeurs soutenus par l'Etat face aux géants américains
En cause : les magasins d'applications mobile. Le ministre de l'Economie et des Finances dénonce leurs pratiques commerciales abusives vis-à-vis des start-ups françaises, qui se verraient imposer, selon Le Maire, des tarifs difficiles à supporter pour elles, qu'elles se verraient obligées de payer pour que leurs applications soient intégrées à Google Play et App Store.
Bruno Le Maire explique à Elizabeth Martichoux son intention d'attaquer Apple et Google en justice. 14 mars 2018, source : RTL.fr
Bruno Le Maire semble bien décidé à "remettre de la justice dans l'économie". "Tout ça est inacceptable, renchérit le ministre. Ce n'est pas l'économie que nous souhaitons.[...] Ils n'ont pas à traiter nos développeurs de la manière dont ils le font aujourd'hui." Il termine en estimant une amende éventuelle "qui se chiffre en millions d'euros".
L'Europe prépare des lois pour taxer les Gafa
Le Point ajoute que Google a affirmé être en conformité avec la législation française, et prêt à "expliquer [sa] position devant les tribunaux". Côté français, une plainte a été déposée au nom de Bruno Le Maire par la répression des fraudes.
D'après la source du Point au ministère de l'Economie, cette plainte exigerait la cessation des pratiques d'Apple et une amende de deux millions d'euros. Une somme remarquable qui est à relativiser : au quatrième trimestre 2017, Apple a dégagé plus de 20 milliards de dollars de bénéfices.
La Commission européenne se réunira à Bruxelles mercredi prochain.
Et tandis que Donald Trump impose une nouvelle taxe sur les importations d'acier et d'aluminium, la Commission européenne organise une réunion à Bruxelles le 21 mars prochain pour présenter ses propositions en matière de fiscalité du numérique. Le gouvernement français n'étant pas seul à vouloir taxer les géants du numérique, les représentants des nations de l'UE aborderont également le sujet au sommet les deux jours suivants.
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