Des femelles, bien plus fines, comme toujours...

Voilà comment nous les avons trouvés ce matin-là.

Je me suis donc avancé doucement, lentement, accroupi, et j'ai passé quelques heures à côté d'eux.

Ce sont de gros mammifères, 80 à 100 kilos, et même s'ils sont, la plupart du temps paisibles, l'émotion est bien là. Mais j'apprendrai plus tard qu'ils restent sauvages !

Ce jour-là, c'est plus de 60 individus qui nous entouraient, jeunes, femelles et gros mâles, dont un énorme, inapprochable qui portait un collier émetteur.

Mais la plupart du temps le groupe rumine, et somnole...





C'est donc au pied d'un gros mâle que j'ai pu apprécier cette béatitude partagée.

Mais le rut est bien là, et certains individus bien moins paisibles vont venir briser cette quiétude...







Ce sont 15 bouquetins de tout âges qui m'entourent maintenant.

Mais l'arrivée de ce gros bouquetin va changer la donne...



Très énervé il cherche la bagarre à tous ceux qu'il l'entourent, il siffle sa colère, et en un rien de temps, tout le groupe se retrouve sur ses pattes. Quelques coups de cornes ici et là, et des regards peu sympathiques en mon encontre. Pour l'instant, seul le grand mâle au pied duquel je me trouve reste couché, je ne suis pas fier face à ces gros mâles en ligne qui me font face... De toute évidence, la petite plate forme sur laquelle je me trouve depuis un moment est sa place. Il m'a repéré depuis un moment, déjà lorsqu'il traversait le pierrier il sifflait en me regardant.
Me voilà donc face à une troupe bien décidée à reprendre la place, derrière moi un ravin constitué de grosses pierres très peu pratique pour une éventuelle fuite, à ma droite un malheureux pin qui me procurait une sensation de protection...
Je décide de passer derrière le petit arbre, des fois qu'ils m'oublient. Mais le gros mâle passe en tête et vient marquer l'emplacement où je me trouvais, de toute évidence je dérange, je recule donc calmement, les bouquetins s'approchent encore un moment puis me laisse partir. Une belle émotion, je suis bien face à des animaux sauvages. Le grand mâle s'énerve un moment sur le pin, de toute évidence mon odeur l'insupporte.

Je ne suis pas le seul à m'éloigner de ce groupe d'énervés.

Joli Calou, je n'ai jamais été aussi près que toi, un peu plus froussard peut-être.

La fin de la journée sera riche en émotion, la tension est palpable. Deux gros mâles se battent devant nous, et finissent à deux mètres.

Un peu plus loin...